Les hyménoptères comprennent, entre autres, les abeilles, les guêpes et les frelons, ainsi que les moustiques. Ces insectes sont présents surtout du printemps à l’automne.
Les abeilles et les guêpes injectent un venin contenant des protéines capables d’induire des réactions allergiques de type immédiates (IgE médiées) sévères. A noter qu’en cas de piqûres nombreuses, une réaction toxique est possible.
Survient dans les heures suivant la piqûre. Elle peut être de taille importante avec un œdème (pouvant prendre un membre entier). Ce type de réaction ne met pas la vie en danger, sauf si elle est mal placée, par exemple dans la bouche ou au niveau du cou, engendrant alors des problèmes d’ordre mécanique (asphyxie)
Survient immédiatement (en quelques minutes). Elle est médiée par des IgE spécifiques (anticorps contre les hyménoptères).
Ce type de réaction peut être mortel.
La réaction est systémique : urticaire angiodème (éventuellement laryngée), bronchospasme (asthme), chute de tension avec perte de connaissance et arrêt cardio-respiratoire. Des paresthésies, parésies et symptômes digestifs, accompagnent fréquemment la réaction.
Certaines fois, la chute de tension et la perte de connaissance se font d’emblée, sans autre réaction visible. L’œdème dit “de Quincke” est un œdème laryngé entraînant une asphyxie, dans le cadre d’une réaction systémique.
Souvent, les réactions sont reproductibles, ce qui implique qu’un sujet ayant fait une urticaire-angiodème la 1ère fois refera probablement une urticaire-angiodème la 2ème fois.
Malheureusement, 15 % des cas évoluent vers des réactions de plus en plus graves. Les facteurs de risque de décès lors d’une réaction grave sont de plus liés à l’âge et aux pathologies cardio-pulmonaires.
Le diagnostic est posé par l’anamnèse des réactions qui ont eu lieu et qui sont classifiées selon la gravité ainsi que si possible, l’identification de l’insecte.
Le diagnostic est ensuite confirmé par les tests cutanés (standardisés et très fiables) et par le dosage des IgE spécifiques (prise de sang).
Si l’insecte ayant provoqué des réactions allergiques n’a pas été reconnu avec certitude, les tests cutanés et sanguins peuvent permettre de mieux définir le venin responsable.
En cas de réaction allergique avec bronchospasme et un malaise, la désensibilisation (vaccination allergénique) est formellement indiquée.
Après 3 ans de vaccination, les tests cutanés sont refaits. En cas de positivité, le traitement est poursuivi 2 ans supplémentaires.
Au bout de 5 ans, le traitement est interrompu, sauf si les tests sont encore positifs et s’il y a un facteur de risque particulier comme, par exemple, pour un apiculteur allergique aux abeilles.
De façon générale, la désensibilisation a un très bon effet protecteur et le résultat est excellent.
Le médecin allergologue donnera également les conseils nécessaires (éviction de l’allergène, assainissement de l’environnement) et fournira une trousse d’urgence en cas de piqûre.